Qui
Le Bercail c’est quoi ?
- Un établissement de protection de l’enfance
- Une Maison d’Enfants à Caractère Social pavillonnaire
- 54 enfants accompagnés de 3 à 18 ans
- 40 enfants accompagnés à partir du domicile (SEADR)
- 6 groupes de vie différenciés, verticaux et mixtes, permettant le regroupement des fratries
- Un service d’accompagnement des adolescents à la vie adulte proposant des studios semi autonomes et autonomes pour 7 jeunes de 15 à 18 ans
- Un cadre de vie agréable dans une grande propriété verdoyante
- 60 professionnels interdisciplinaires au service de l’enfant et de sa famille
- Une ligne de conduite : Aimer, accueillir, accompagner, protéger
un socle de valeurs
Rien ne remplace la famille, pourtant dans certains parcours de vie la famille ne suffit plus.
C’est la raison pour laquelle notre association a vu le jour en 1946.
S’il ne remplacera jamais l’univers familial, l’association propose à bien des enfants un accueil, un accompagnement, une sécurité affective, tout en préservant la place des parents.
D’abord orphelinat, puis maison d’enfants à caractère familial pour devenir aujourd’hui une maison d’enfants à caractère social : le Bercail s’adapte à la société et à ses besoins !
Notre histoire
L’association créée le 1er mars 1946 à Mulhouse (68), intitulée « Aide aux Enfants », a déposé ses statuts au Greffe du Tribunal d’Instance de Mulhouse.
Le 1er juin 1977, l’association fut inscrite au Tribunal d’Instance de Guebwiller, sous Vol. VIII, N°420. Par modification de l’assemblée générale du 21 mai 1988, l’association « Aide aux Enfants » est devenue « Le Bercail ».
Lors de son assemblée générale extraordinaire du 3 mars 2001, tout en réaffirmant les valeurs énoncées par les fondateurs, l’association « Le Bercail » a actualisé ses statuts. Elle s’intitule désormais : « Association protestante évangélique Le Bercail ».
Le siège de l’association se situe au 6 rue des Larrons – 68500 GUEBWILLER.
Nos valeurs
- La foi chrétienne, la valeur fondatrice de l’association protestante évangélique Le Bercail. Les enfants accueillis comme les salariés de l’association pourront y trouver un cadre chaleureux conjugué avec un esprit d’ouverture et d’accueil.
- Le respect de l’individu,
- Le respect du parent, peu importe son histoire de vie et ses actes,
- Le respect de l’enfance,
- Le droit à un nouveau départ pour chacun,
- La vie spirituelle comme levier et comme principe d’ouverture au monde
conseil d'administration
L’association est dirigée par le conseil d’administration assisté par le directeur général.
Le conseil d’administration est composé de membres de l’association, chrétiens issus de différents pays : France, Suisse et Belgique.
Alain Nussbaumer : Président
Pierre Ketterer : Vice-Président
Artur Karzelek : Secrétaire
Madeleine Rochat : Trésorière
Ruth Gernaey : Membre
Richard Goetz
Sébastien DECOSTER
Quelles sont les bases de nos pratiques et postures ?
Face à des situations toujours plus complexes, la pédagogie du Bercail est plurielle. Il s’agit de se montrer créatif, innovant tout en se reposant sur des bases solides permettant d’accompagner les enfants de la plus belle des manières.
Notre objectif est d’apporter un soutien et de favoriser un environnement où l’enfant peut grandir et s’élever, pour devenir un citoyen à part entière, avec ses faiblesses, ses forces, ses rêves…sans jamais oublier la place des parents !
Notre pédagogie repose ainsi sur plusieurs auteurs qui colorent au quotidien notre travail auprès des enfants confiés :
Jean-Pierre THOMASSET
Il nous rappelle que nous n’ « accompagnons » pas mais que nous apportons un « soutien » aux parents . Nous rendons acteur l’enfant et le parent dans leur propre changement. Notre rôle est de nouer avec les enfants confiés des liens affectifs et d’être conscients que certains d’entre eux restent des « enfants en morceaux », « en miettes » comme écrit Pierre Verdier. Coupés de leur passé, ne se voyant pas d’avenir, ils vivent sans cesse dans le présent, au jour le jour, ballottés par leurs pulsions sans avoir intégré les limites qui pourraient y faire barrage…
Thomasset guide alors le professionnel au travers de 4 discours : Du premier discours, celui de la contrainte. Du deuxième discours, celui des affects, du troisième discours, celui du savoir, et du quatrième discours celui du soutien. Il guide alors l’éducateur sur un nouveau chemin qu’il nomme la clinique de la place.
Guy HARDY
Il a été directeur d’un centre d’intervention auprès des familles. Il est thérapeute de familles, formateur en PNL et en Approche systémique des phénomènes humains. Il anime de nombreuses formations en Belgique, Suisse, France et accompagne quelques équipes de professionnels. Il est l’auteur de nombreux articles et du livre « S’il te plait, ne m’aide pas !» Edition ERES, 2011. Il a coécrit également un livre plein d’humour : « Petit Lexique pour l’usage du travail social ».
Guy HARDY est réputé pour « décoiffer les travailleurs sociaux » de leurs concepts afin de favoriser la place des familles dans l’accompagnement des enfants confiés. Reprenant l’assertion de Ghandi, l’action de Guy HARDY a toujours été portée par cette phrase : « Tout ce que vous faites sans moi, pour moi, vous le faites contre moi », il a récemment animé un colloque au Bercail intitulé : « De la compétence des systèmes d’intervention à la compétence des bénéficiaires et celle de leur famille. »
Dès 2023, il formera l’ensemble des équipes éducatives du Bercail à ses méthodes innovantes permettant la mise en exergue des compétences parentales. Pour l’heure, son livre intitulé « S ’il te plaît, ne m’aide pas ! L’aide sous injonction administrative ou judiciaire » (2012- ed.Erès) ne cesse de tourner dans les mains des professionnels du Bercail.
Catherine SELLENET
Professeur d’université en sciences de l’éducation, Université de Nantes (IUT la Roche sur Yon) ;Responsable de la licence édition multi supports, orientation littérature jeunesse – Responsable pédagogique du DESM et du CAFE de l’IUT de La Roche-Sur-Yon ; Responsable du droit des enfants, politiques nationales, pratiques institutionnelles et professionnelles ; Co-responsable de la chaire universitaire sur la qualité de vie des enfants Fonctions éditoriales, scientifiques et internationales ;Membre du conseil scientifique de la FNEPE ;Membre du groupe de réflexion sur « l’intérêt de l’enfant » nomination par le défenseur des droits de l’enfant ;Membre du comité international de la Revue Enfances, Familles, Générations…son CV est impressionnant ! Ces publications le sont tout autant et sont une source d’inspiration et de remise en question pour les équipes éducatives du Bercail : L’enfant préféré, chance ou fardeau ? ; Loin des yeux, loin du cœur. Maintenir les liens dans la séparation. Belin Sellenet, C. (2009) ; Souffrances dans l’adoption. De Boeck Sellenet, C. (2007) ; La parentalité décryptée, pertinence et dérives d’un concept. Paris, L’Harmattan ; La médiation familiale. Paris, Belin; L’enfance en danger. « Ils n’ont rien vu » ? Belin Sellenet, C(2006). Le parrainage de proximité pour enfants. L’Harmattan Sellenet, C (2006) ; Avoir mal et faire mal. Approche des violences en famille et en institution (2001) ed.Desclée De Brouwer; L’évaluation en protection de l’enfance. Paris, L’Harmattan (2009)
Philippe GABERAN
Educateur spécialisé et docteur en Sciences de l’éducation, est formateur et chercheur en travail social à l’ADEA (Bourg-en-Bresse). Rédacteur au journal Lien Social, il est aussi l’auteur de « oser le verbe aimer en éducation spécialisée » ; « la relation éducative » deux ouvrages qui font référence dans le travail éducatif au Bercail !
TIMOTHEE S. STUART
Auteur de « enfants à risques, enfants à promesses – Pour un autre regard sur l’éducation » nous interroge quant à lui sur l’avenir des enfants dans notre monde incertain et bousculé… Il invite les équipes du Bercail à porter un regard neuf et positif sur les enfants confiés. Au lieu de voir l’avenir des enfants conditionné par les déterminismes sociaux et familiaux, au lieu de les marquer d’une étiquette, il nous invite à discerner les promesses qu’ils portent en eux et à leur permettre de les concrétiser. Il nous raccroche à nos valeurs associatives et nous montre que Dieu a déposé en chacun(e) d’entre eux une promesse qui ne peut éclore que s’ils sont confrontés à des difficultés, à une adversité, qu’un adulte bienveillant – parent ou tiers – les aidera à surmonter. La réussite ne tient pas qu’aux déterminismes familiaux ou à l’aisance matérielle, elle se vérifie, affirme t’il, dans la capacité des êtres à s’engager au service des autres, à travers l’exemple des adultes qui leur ont servi de modèles. Il rappelle aux professionnels du Bercail l’importance de leur engagement et de leur valeur d’exemplarité auprès de notre public.
Pierre Brice Lebrun
Ancien éducateur spécialisé, Pierre-Brice Lebrun enseigne le droit dans le secteur social, sanitaire et médico-social. Il intervient à l’École Nationale de la PJJ et à l’École des psychologues praticiens. Il est l’auteur de nombreux ouvrages juridiques parus aux éditions Dunod, dont La protection de l’enfance et Droit à l’usage des psychologues, ainsi que le récent Droit en action sociale et médico-sociale. Il a coordonné la rédaction du Grand dictionnaire de la petite enfance, dont il a rédigé les entrées juridiques. Il tient également un blog à l’adresse www.profdedroit.com.
« Responsable, mais pas coupable »
Se sentir responsable de tout peut avoir des effets anxiogènes et des conséquences liberticides. Or, le cadre légal de la responsabilité est parfois mal compris par les professionnels de l’action sociale et médico-sociale : dans l’espoir de se protéger, il leur arrive de réduire la liberté de ceux qu’ils accompagnent, puisque, s’il « arrive quelque chose », cela risque de « se retourner » contre l’établissement ! Pierre-Brice Lebrun nous apprend que la responsabilité est le contrepoids de la liberté. Elle est aussi l’un des attributs principaux de la citoyenneté. Être responsable, c’est prendre en conscience les risques de ses choix.
PB-Lebrun nous permet de repérer les risques, de les éviter, de les réduire, ou de s’en prémunir en déployant les moyens adéquats. Dans son discours, PB-Lebrun convoque souvent Montesquieu et ses « lois inutiles » qui « tuent les lois nécessaires », bien que toutes soient faites « pour des gens de peu d’entendement ».
Grand amateur de bons petits plats, le 14 décembre dernier Pierre-Brice Lebrun à partager une matinée et un déjeuner avec l’équipe de direction où nous avons bu ses paroles autour d’un « éloge rassurant de la responsabilité. »